Prothèse de hanche: comment faciliter une récupération plus rapide

Durant les six semaines qui suivent l'intervention, une à deux séances chez le physiothérapeute sont recommandées. © iStock

En incisant la cuisse près de l’aine, plutôt qu’au niveau de la fesse, le chirurgien ne sectionne pas les muscles, mais se contente de les écarter pour placer le dispositif. Une technique de plus en plus utilisée pour les prothèses de hanche qui présente de nombreux avantages.

Prothèse: une conférence pour vous

La Clinique de la Source et générations sont heureux de vous convier à une conférence sur la prothèse de hanche et ses techniques, le mercredi 16 novembre à 17h30 en compagnie du Dr Tissot et du physiothérapeute Bruno Paillat.

Quoi? Conférence sur la prothèse de hanche.
Où? Clinique de la Source
Quand? le 16 novembre à 17h30
Inscription: jusqu'au 9 novembre 2022  

 

ou par courrier à:
générations, Conférence La Source, Isabelle Bosson, rue des Fontenailles 16, 1007 Lausanne

 

Lorsque l’articulation de la hanche est usée, que le cartilage ne remplit plus sa fonction d’amortisseur et que les douleurs sont insupportables, la pose d’une prothèse devient inéluctable. Antalgiques, infiltrations sont alors devenus inutiles tant l’arthrose est avancée. Bien qu’une intervention chirurgicale ne soit jamais anodine, la pose d’une prothèse de hanche n’implique plus de longs séjours à l’hôpital, ni une récupération de plusieurs mois. «L’utilisant de la voie antérieure pour implanter la prothèse est moins invasive que la voie postérieure, explique le Dr Christophe Tissot, chirurgien orthopédiste à La Source, à Lausanne. Le patient est couché sur le dos et l’incision se fait au niveau du haut de la cuisse. Les muscles ne sont pas coupés, comme c’est le cas, lorsque l’incision se fait derrière, près de la fesse. Cela limite les douleurs post-opératoires et permet donc au patient de retrouver plus rapidement sa mobilité.»

La technique utilisée par le Dr Tissot a le vent en poupe en Suisse alémanique, mais moins de ce côté-ci de la barrière de röstis. Elle est néanmoins très profitable au patient qui souffre moins et qui présente, ensuite, une cicatrice plus petite que celle pratiquée par la voie postérieure. «L’intervention dure environ deux heures. Le jour même, le physiothérapeute vient lever la personne opérée et lui fait faire ses premiers pas post-opératoires avec des béquilles. L’hospitalisation dure en moyenne quatre à cinq jours. Après cela, le patient peut rentrer chez lui avec les béquilles. Il doit les garder environ un mois, dont deux semaines à l’intérieur, puis, uniquement pour les sorties», précise le Dr Tissot. 

Un vrai changement

Bruno Paillat, chef du Service de physiothérapie à VidyMed, à Lausanne, explique: «A l’hôpital, les physiothérapeutes commencent d’abord par des exercices de mobilisation, puis de réveil musculaire, avant de lever le patient et lui montrer comment utiliser les cannes pour marcher. Les douleurs liées à une pose de prothèse par voie postérieure étaient très limitantes et la personne opérée avait beaucoup d’appréhensions à se remettre en mouvement. Grâce à la voie antérieure, ce n’est plus le cas et la mobilité est retrouvée rapidement.»

Attention, toutefois, à ne pas vouloir aller plus vite que la machine. Les os dans lesquels la prothèse s’insère ont besoin d’un peu de temps pour cicatriser. «Il faut être prudent pendant les six premières semaines qui suivent l’opération, avertit le Dr Tissot. La personne peut marcher, mais ne doit pas forcer. Passé ce délai, je revois les patients et la plupart d’entre eux n’utilisent plus les cannes. Ils peuvent alors reprendre des activités douces telles que le vélo, la randonnée et la natation. Par la suite, ils pourront refaire le sport qu’ils faisaient avant, voire se remettre à faire des choses qu’ils ne faisaient plus, car ils avaient trop mal.» 

Bon schéma

Pendant ces six premières semaines post-opératoires, le chirurgien recommande à ses patients de faire de la physiothérapie une à deux fois par semaine. Bruno Paillat veille alors à ce que la personne munie d’une prothèse parvienne à retrouver un bon schéma de marche en abandonnant la boiterie qu’elle avait adoptée par le passé, suite aux douleurs de sa hanche usée. «Les premiers temps, je travaille sur la stabilisation de l’articulation. Cela passe par du renforcement musculaire. Je m’assure aussi que la personne opérée, qui peut avoir encore quelques douleurs, n’adopte pas de mauvaises positions pour la marche. Le but des séances est de lui permettre de retrouver le niveau d’activité d’avant l’opération et de la rendre le plus autonome possible.» Evidemment, les exigences ne seront pas les mêmes pour une personne sédentaire de 80 ans que pour un senior actif fraîchement retraité. Pour l’une comme pour l’autre, six semaines de physiothérapie suffisent toutefois à les remettre sur pied et en confiance.

A noter que, aujourd’hui, les prothèses sont très résistantes et devraient durer plus de vingt ans. «Changer de la sorte une articulation devenue très douloureuse améliore tellement la qualité de vie de la personne que cette sorte d’intervention se fait de plus en plus tôt. En moyenne, les patients que j’opère ont 60 à 70 ans, mais il n’est pas rare d’intervenir à partir de 50 ans», conclut le chirurgien.

Yseult Théraulaz

Les complications sont rares

Toute intervention chirurgicale comporte des risques. Parmi ceux qui peuvent survenir lors de la mise en place d’une prothèse de hanche, il y a l’infection. «Elle survient dans environ 1% des cas, explique Christophe Tissot. Bien que nous prenions toutes les précautions nécessaires, des bactéries peuvent s’installer sur la prothèse et proliférer. La cicatrice est alors rouge, le patient ressent des douleurs et a de la fièvre. Si l’infection est décelée assez tôt, il faut réopérer, laver la prothèse et prescrire des antibiotiques. Une fois l’infection bien installée, on n’a d’autre choix que de retirer complètement la prothèse et en remettre une autre.»

Autre complication possible: la luxation ou quand la prothèse se déboite. Cela peut arriver si le patient tombe juste après l’opération ou si la prothèse n’a pas été bien placée. «C’est extrêmement rare et il faut alors la remettre en place par traction sous anesthésie», continue le spécialiste.

Enfin, la thrombose est aussi un risque possible, mais elle est devenue d’autant plus rare que les personnes opérées ne restent plus alitées pendant plusieurs jours, mais bougent le jour même de l’opération. Un traitement anticoagulant est toutefois prescrit tout au long du premier mois suivant l’intervention.

Prothèse: une conférence pour vous

La Clinique de la Source et générations sont heureux de vous convier à une conférence sur la prothèse de hanche et ses techniques, le mercredi 16 novembre à 17h30 en compagnie du Dr Tissot et du physiothérapeute Bruno Paillat.

Quoi? Conférence sur la prothèse de hanche.
Où? Clinique de la Source
Quand? le 16 novembre à 17h30
Inscription: jusqu'au 31 octobre 2022
Via le formulaire en ligne à l’adresse www.generations-plus.ch/source ou par courrier à:
générations, Conférence La Source, Isabelle Bosson, rue des Fontenailles 16, 1007 Lausanne

 

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